Page:Hugo - Œuvres complètes, Impr. nat., Roman, tome IX.djvu/259

Cette page a été validée par deux contributeurs.

n’était sublime comme l’immense respect de la nature autour de cette petitesse.

Le soleil allait se coucher et touchait presque à l’horizon. Tout à coup, dans cette paix profonde, éclata un éclair qui sortit de la forêt, puis un bruit farouche. On venait de tirer un coup de canon. Les échos s’emparèrent de ce bruit et en firent un fracas. Le grondement prolongé de colline en colline fut monstrueux. Il réveilla Georgette.

Elle souleva un peu sa tête, dressa son petit doigt, écouta, et dit :

— Poum !

Le bruit cessa, tout rentra dans le silence. Georgette remit sa tête sur Gros-Alain, et se rendormit.