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LE MANUSCRIT DES MISÉRABLES.

Ce dernier verso est celui du feuillet 797 écrit en 1847. Il enchaînait sans interruption le livre IV au livre V,

Une note au crayon en marge :


Indiquer qu’il apprend l’allemand, l’anglais, qu’il traduit, qu’il gagne un peu d’argent. Très peu.


Autre note accolée à celle-ci et également biffée :


Ceci est mis plus loin.


Le livre V, à part le dernier chapitre et les remaniements, est de 1847.


Feuillet 799, verso. — II. Marius pauvre.

Un ajouté de quelques lignes biffé en marge :


Le restaurant Rousseau s’appelle en l’année 1847 où nous écrivons ce livre

le restaurant                 [1] Les prix sont restés les mêmes. Seulement le pain se paie quatre sous. On y est très bien.


Feuillet 800. — III. Marius grandi.

Au début de ce chapitre, un fragment de papier numéroté 802 est collé sur l’ancien texte ; les pains à cacheter qui masquaient la version primitive ayant sauté, nous avons pu constater que le caractère de M. Gillenormand avait été à la révision complètement changé ; très heureusement d’ailleurs, car nous y avons gagné les belles pages qui nous font assister plus tard au désespoir du vieux grand-père. Disons comment Victor Hugo comprenait M. Gillenormand en 1847 :


M. Gillenormand se passait parfaitement de son petit-fils. Il n’avait jamais eu pour Thomas que cette affection à la fois sévère et légère des Gérontes de comédie. Depuis qu’il le savait terroriste, jacobin, septembriseur et buonapartiste, il ne le haïssait pas ; mais il s’accommodait fort et se trouvait bien de n’y jamais songer. Cela est bon pour ma santé d’oublier ce monsieur, disait-il.


Feuillet 804. — Après le refus de Marius d’entrer chez un libraire, une note indique l’intercalation de trois pages « U4 bis ». Cette intercalation en comporte une autre de deux pages. Le tout contient un développement important du caractère de M. Mabeuf, et forme les chapitres IV et V. Au chapitre V, verso du feuillet 806, la troisième ligne biffée était la seule qui mentionnât la mère Plutarque :


Il vivait seul avec une vieille gouvernante surnommée par lui la mère Plutarque.


Plus tard, Victor Hugo a écrit en marge le portrait complet de la mère Plutarque.


LIVRE VI. — LA CONJONCTION DE DEUX ÉTOILES.


Livre écrit en 1847. Quelques ajoutés. Au titre-table, variante du chapitre VI : Huile sur le feu.

  1. Le nom est resté en blanc.