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LE MANUSCRIT DES MISÉRABLES.

En faisant la révision définitive, je me décide à tout mettre à l’imparfait et au prétérit sur la copie, mais je laisse le manuscrit tel qu’il est.




Il faudra donc nous reporter encore à la fin du manuscrit pour trouver sur la copie le texte définitif revu et corrigé par Victor Hugo ; cette copie ne commence qu’au chapitre ii ; pour le chapitre premier, seuls les noms de rues ont été changés. Quand la version primitive nous semblera intéressante, nous la citerons.

Le livre VI n’a pas de divisions sur le manuscrit.


Feuillet 549, versa. — II. L’Obédience de Martin Verga.

Le chapitre commençait par ces lignes :


Ce couvent, qui existe depuis de longues années déjà rue Neuve-Sainte-Gcneviève, est une communauté de bénédictines.

Après la règle des carmélites… la règle la plus dure est celle des bénédictines de l’adoration perpétuelle du Saint-Sacrement.

Voilà donc la communauté que Victor Hugo avait d’abord voulu présenter au lecteur. Changeant le couvent, il avait nécessairement changé l’ordre et avait, comme pour le quartier, choisi celui qui lui offrait le plus de similitudes. Entre les deux alinéas cités plus haut est venue s’intercaler la généalogie des bernardines.


Le feuillet 550, entièrement biffé, contient le premier texte résumé.


Feuillet 554. — IV. Gaietés.

En marge, deux ajoutés importants, datant de Guernesey, le premier comprenant tout l’alinéa commençant par :


À de certaines heures l’enfance étincelait dans ce cloître ;


Le deuxième citant des mots d’enfants.

Au bas du feuillet, un fragment de papier donne la confession écrite d’une petite fille, le conte des petits coqs et le « poëme de Polichinelle ».


Feuillet 556. — V. Distractions.

Toute la Patenôtre blanche est copiée ; l’original n’est pas dans le manuscrit.


Feuillet 558. — On a relié avec le manuscrit un fragment du journal de la pensionnaire qui avait fourni à Victor Hugo les renseignements sur le couvent ; ce fragment a trait au réfectoire.


Feuillet 562. — VII. Quelques silhouettes de cette ombre.

Tous les noms des religieuses ont été changés et remplacés par ceux de la communauté des bernardines ; la prieure était madame de Bèze, la sous-prieure mère Saint-Basile, etc.

Ces modifications, à partir de ce feuillet jusqu’à la fin du livre, datent de 1861. La note de travail que nous avons déjà citée page 570 nous l’apprend :

Ce même jour 11 mars je donne à copier la suite du manuscrit à partir de la feuille J4 jusqu’à la feuille N4 octiès inclusivement. Douze feuilles.