Page:Hugo - Œuvres complètes, Impr. nat., Roman, tome IV.djvu/584

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
570
LE MANUSCRIT DES MISÉRABLES.

Après la table, au feuillet suivant, nous voyons, au lieu du premier chapitre, le chapitre ii. Voici pourquoi :

Dans la version de 1847, le livre III n’était pas divisé, et le chapitre : La question de l’eau à Montfermeil qui suivait immédiatement, nous l’avons déjà dit, le livre II intitulé depuis : Le vaisseau l’Orion, se continuait sans interruption jusqu’à ces mots : l’enfant n’eut pas peur (fin actuelle du chapitre v). À la révision, en 1861, Victor Hugo a dressé la table du livre III : Accomplissement de la promesse…, et écrit tout le chapitre ii : Deux portraits complétés ; puis à la suite il a recopié, comme début du chapitre iii : Il faut du vin aux hommes… quelques phrases empruntées à sa première version, et établi entre les lignes les sections du livre III.


Feuillet 495. — Fin du livre II : Le vaisseau l’Orion.

Au bas, une note :


7 juin. Interrompu pour les travaux de la Chambre. Affaire Cubièrcs. Loi sur le <travail des enfants. Pétition Jérôme.

On trouve en effet dans Choses vues la relation du procès Cubières, et le volume Avant l’exil (Actes et paroles) donne le discours prononcé par Victor Hugo en 1847 pour appuyer la rentrée des Bonaparte en France.


Feuillet 495, verso. — I. La question de l’eau à Montfermeil. En tête la date : 5 juillet [1847].

Ce chapitre et les deux suivants ont été remaniés en 1861 ; une note de travail nous donne ce renseignement :


11 mars 1861. Aujourd’hui je mets dans ce dossier la copie du commencement refait depuis : Montfermeil est situé[1] jusqu’à : Je lui ai parlé[2].


Feuillet 496. — En marge une note biffée :


Interrompu. Les procès. Repris le 1er  août.


Feuillets 497-498. — Les conversations entre buveurs et l’alinéa relatif au dernier-né des Thénardier sont écrits sur de petits bouts de papier collés en regard et au bas du feuillet 496. Deux lignes qui fixeraient l’âge de Gavroche sont rayées ; les voici :


C’était un petit garçon que la Thénardier avait eu au commencement de l’année et qui était âgé d’environ huit mois.


Feuillet 502, verso. — V. La petite toute seule.

Un ajouté en marge, écrit en 1862, comprend deux alinéas à partir de ces mots :


L’obscurité est vertigineuse.


Feuillet 504. — VI. Qui peut-être prouve l’intelligence de Boulatruelle.

Tout le portrait de Louis XVIII dans sa berline a été écrit en marge en 1862.


Feuillet 507. — VII. Cosette côte à côte dans l’ombre avec l’inconnu.

L’âge de Cosette n’était pas bien fixé ; il y a en effet trois variantes, d’abord cinq ans, puis six, puis huit.

  1. Chapitre I.
  2. Chapitre II.