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LE MANUSCRIT DES MISÉRABLES.

ne pouvons Faire autrement que d’indiquer ici la version du manuscrit qui ne mentionne qu’un historien, Charras.


… Cette histoire d’ailleurs est faite, et faite magistralement, à un point de vue par Napoléon, à l’autre point de vue par Charras. Quant à nous, nous laissons les deux historiens aux prises. (Voir page 14.)


Feuillet 390. — IV. A.

Au bas de ce feuillet le dernier paragraphe est marqué d’un trait vertical et précédé d’un point d’interrogation ; le texte diffère un peu de celui imprimé page 15 :


Au milieu de cette corde est le point précis où Cambronne a dit son mot éternel. C’est là qu’on a placé le lion, symbole involontaire du suprême héroïsme de la garde impériale.

Si quelque chose dans cette bataille ressemble au grondement du lion, c’est, à coup sûr, le mot de Cambronne.


Feuillet 397, verso. — V. Le quid obscurum des batailles.

Brouillon bitîé de la fin du chapitre ix.


Feuillets 398-399. — À partir de ces mots :


Cette bataille, entre toutes, est une énigme...


le texte est rayé ; on le relit en tête du chapitre xvi, moins cette phrase qui indique pourquoi Victor Hugo a reporté plus loin ces deux paragraphes :

Mais n’anticipons point, le dénouement arrivera assez tôt, reprenons l’enchaînement des faits. Quelle qu’eut été la confusion des premières heures, dans l’après-midi, à un certain moment, la bataille se précisa.


Feuillet 407. — VII. Napoléon de belle humeur.

Petit fragment de papier bleu foncé collé au bas du feuillet 406 et relatant les « gaités » de Napoléon.


Feuillet 413. — VIII. L’Empereur fait une question au guide Lacoste.

En tête du chapitre, nous lisons sous les ratures un passage donnant le plan de bataille de Napoléon ; comme ce plan se lit textuellement au chapitre iii, il faut en conclure que le viii- siècle chapitre a été écrit avant le iii- siècle. Le feuillet 413 est un des plus surchargés.


Feuillet 453. — XVI. Quot libras in duce ?

Changement d’écriture marquant une reprise de travail à partir de cet alinéa :


Ce que nous admirons par-dessus tout…


Copie, au feuillet précédent, d’un article de l’Étoile belge du 8 juin 1861, donnant la statistique des pertes étrangères et françaises dans les diverses batailles, statistique dont Victor Hugo s’est servi dans le même chapitre.


Feuiilet 468. — XIX. Le champ de bataille la nuit.

On découvre sous les ratures du commencement de ce feuillet le mot qui le relie au feuillet 465 ; la visite de Thénardier glissant comme une bête fauve sur le champ de bataille, les angoisses des blessés laissés pour morts, ces incidents, d’une vérité si cruelle et si saisissante, ont donc fourni les développements des feuillets intercalaires 466 et 467.