Page:Hugo - Œuvres complètes, Impr. nat., Roman, tome III.djvu/331

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
315
NOTE DE L’ÉDITEUR.

À la fin de cette première partie on lit ces lignes :

Déclarer l’homme animal. Fonder sur l’homme animal la société matérielle, c’est-à-dire limiter la conscience humaine au succès et l’aspiration humaine au bien-être.

À partir de ces mots : c’est-à-dire limiter la conscience humaine, Victor Hugo place en marge de ces dernières lignes un point d’interrogation. Et il poursuit :

Que vaut cet effort

Examinons-le.

Expliquons-nous sur l’homme pure machine.

En marge de ces dernières lignes : un premier point d’interrogation au début de la phrase et un second point d’interrogation englobant la phrase entière. Enfin cette note en marge et séparée du texte :

Conclure ainsi :

Est-ce une tactique ? mauvaise.

Est-ce une philosophie ? fausse.

On voit que dans cette première partie du manuscrit, considérée par Victor Hugo comme achevée, à la révision définitive près, il y a des indications qui prouvent le dessein de la compléter. Cette note est particulièrement significative : « Cette peinture de la terre est un écorché, mettre de la chair dessus ». On reconnaît là une des méthodes de travail de Victor Hugo, il présentait d’abord le squelette 5 l’idée était formulée avec une certaine sécheresse, et il la développait, lors de la révision, en la parant de toutes les richesses de son imagination et de son style.

La seconde partie de la préface est placée dans une chemise avec ce titre :

PHILOSOPHIE.



2e partie.




Manuscrit.



Nous avons dit que, dans la pensée de Victor Hugo, cette partie était simplement ébauchée et devait être ultérieurement rédigée et complétée. Aussi l’écriture est-elle courante avec un petit nombre de ratures ; les feuillets sont bleus et doubles. Il semble bien cependant que ces notes rapides ont été sinon révisées, du moins relues, si on en juge par un certain nombre d’ajoutés en marge, et d’une écriture différente, et par quatre feuillets collés sur les feuillets doubles.

Le récit de la visite d’Anatole Leray a été publié sous le titre : Un athée, dans Post-Scriptum de ma vie.


Nous avons noté les particularités du manuscrit. Nous avons signalé les traits caractéristiques de la préface, exclusivement à titre documentaire. Nous ne l’avons