Page:Hugo - Œuvres complètes, Impr. nat., Roman, tome II.djvu/485

Cette page a été validée par deux contributeurs.
461
NOTICE ICONOGRAPHIQUE.

sur bois par Yon et Perrichon, a été exécutée pour l’édition populaire Hetzel à 10 centimes la livraison. Tous ces dessins, pleins à la fois de couleur et de style, font l’admiration des artistes ; tels d’entre eux, comme la Grimace de Quasimodo, comme la Ruelle du vieux Paris avec Notre-Dame en perspective, peuvent soutenir la comparaison, pour le relief et le caractère, avec les beaux bois gravés du seizième.

L’illustration de Notre-Dame de Paris par Luc-Olivier Merson mérite aussi sa célébrité. Elle traduit avec une science impeccable les côtés pittoresques et avec un art accompli les pages dramatiques du roman et en fait vivre aux yeux dans toute leur énergie et dans toute leur beauté les figures et les scènes tragiques ou touchantes. Dans l’édition dite nationale des Œuvres, cette illustration magistrale a pris tout de suite et sans conteste sa place, la première.

Notons enfin la belle édition Hugues, qui reproduit la presque totalité des dessins de l’édition Perrotin, gravés sur bois par Pannemaker, Froment, Méaulle, et aussi la plupart des bois de Brion dans l’édition Hetzel. Elle y ajoute des compositions nouvelles de Brion représentant en pied les principaux personnages, des vues de Paris au XVe siècle par Hofbauer et la précieuse reconstitution, extérieur et intérieur, portails et statues, de Notre-Dame de Paris, par Viollet-le-Duc.


Il serait trop long et presque impossible de rechercher et d’énumérer les traductions en langue étrangère et les contrefaçons en langue française qui ont été faites de Notre-Dame de Paris. La première et la plus jolie des contrefaçons est celle de l’édition Laurent (Bruxelles, 1831). La dernière et peut-être la meilleure traduction est la traduction en langue tchèque de M. Emmanuel de Cenkov (Prague, 1903).

On ne saurait dénombrer non plus les adaptations théâtrales du roman à l’étranger, drames, opéras, ballets, ballets surtout ; les Esmeralda ne se comptent pas. En France, mentionnons la Esmeralda, opéra, musique de Mlle  Louise Bertin (théâtre de l’Opéra, 1836) ; Notre-Dame de Paris, drame, par Paul Foucher (théâtre de l’Ambigu, 1850) ; Notre-Dame de Paris, drame, par Paul Meurice (Théâtre des Nations, 1879-1885).