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UNE COMÉDIE


À PROPOS D’UNE TRAGÉDIE.





UN SALON.


un poëte élégiaque, lisant.

. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

Le lendemain, des pas traversaient la forêt,
Un chien le long du fleuve en aboyant errait ;
Et quand le bachelette en larmes
Revint s’asseoir, le cœur rempli d’alarmes,
Sur la tant vieille tour de l’antique châtel,
Elle entendit les flots gémir, la triste Isaure,
Mais plus n’entendit la mandore
Du gentil ménestrel !


tout l’auditoire.

Bravo ! charmant ! ravissant !

On bat des mains.


madame de blinval.

Il y a dans cette fin un mystère indéfinissable qui tire les larmes des yeux.

le poëte élégiaque, modestement.

La catastrophe est voilée.

le chevalier, hochant la tête.

Mandore, ménestrel, c’est du romantique, ça !

le poëte élégiaque.

Oui, monsieur, mais du romantique raisonnable, du vrai romantique. Que voulez-vous ? Il faut bien faire quelques concessions.