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partout le même, il craint la trompe des bandits de même que le cor des archers.

Ils traversèrent ainsi des collines et des forêts semées de rares bourgades, suivirent des routes sinueuses où l’on voyait plus de traces de bêtes fauves que de pas d’hommes, côtoyèrent des lagunes, franchirent des torrents, des ravins, des marais. Ordener ne connaissait aucun de ces lieux. Une fois seulement, son regard, se levant, rencontra a l’horizon l’apparence lointaine et bleuâtre d’une grande roche courbée. Il se pencha vers un de ses grossiers compagnons de voyage :

— Ami, quel est ce rocher là-bas, au sud, à droite ?

— C’est le Cou-de-Vautour, le rocher d’Oëlmœ, répondit l’autre.

Ordener soupira profondément.