Page:Hugo - Œuvres complètes, Impr. nat., Poésie, tome XIV.djvu/514

Cette page n’a pas encore été corrigée


Ô ciel, éternel rêve
Des chaldéens, des grecs, des guèbres, des hébreux!
Quelle est donc la moisson du grand champ ténébreux ?
Sur quels grains merveilleux, sur quels épis sublimes
Tourne-t-il donc, au fond des sinistres abîmes,
Ce zodiaque obscur, meule de l’infini ?
[1859-1862]

On n’arrache pas Dieu des coeurs facilement.
[1874-1876]

La terre est belle, amis, quoique pleine de tombes ;
Dehors sont les jardins, les roses, les colombes,
Les filles aux seins nus, les rayons ; et dedans
Les morts silencieux qui tiennent dans leurs dents
Un denier pour payer à Caron leur passage.
[1862-1864]

L’encre, cette noirceur d’où sort une lumière.
[1856]