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L’éclatant avenir sorte de nos tombeaux !
Pourvu que naisse enfin la nouvelle âme humaine !
Pourvu qu’au vieil Adam Dieu par la main amène,
Après tant de douleurs, tant de sang, tant de fiel,
Cette âme, Ève d’en haut, la future du ciel !
Pourvu qu’un jour, jour saint et dont mon cœur tressaille,
Après nous ; derniers morts du grand champ de bataille,
Derniers épis du ; mal, derniers martyrs du fer,
On voie, en un Eden fait avec notre enfer ;
Debout sur notre cendre et sur notre désastre,
L’homme-adorant la paix, l’aigle regardant l’astre !

18 octobre 1854.

X Triomphe.