Page:Hugo - Œuvres complètes, Impr. nat., Poésie, tome XIV.djvu/145

Cette page n’a pas encore été corrigée


C’est bien, buvez, mangez, rampez, courbez la tête.
Nos aïeux
Étaient les habitants hagards de la tempête
Dans les cieux.

Ils dispersaient les vents sous leurs vastes coups d’ailes,
Rayonnaient,
Donnaient des rendez-vous à la mort, et, fidèles,
Y venaient.

Ils suivaient, dans l’espace aujourd’hui sombre et vide
Qui se tait,
La Marseillaise, un ange au regard d’Euménide,
Qui chantait.

Ils faisaient alterner l’ombre et le météore ; -
Hosanna !
Revanche ! Et de Rosbach ces preux faisaient éclore
Iéna.

L’Europe les voyait crier : Luttons encore !
Noüs vaincrons !
Et regardàit sortir on ne-sait quelle aurore
De leur