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I
Me voici ! c'est moi ! rochers, plages,
Frais ruisseaux, sous l'herbe échappés,
Brises qui tout bas aux feuillages
Dites des mots entrecoupés ;
Nids qu'emplit un tendre murmure,
Branche où l'oiseau vient se poser,
Gouttes d'eau de la grotte obscure
Qui faites le bruit d'un baiser ;
Champs où l'on entend la romance
Du rossignol sombre et secret ;
Monts où le lac profond commence
L'hymne qu'achève la forêt.
Ouvrez-vous, prés où tout soupire ;
Ouvre-toi, bois sonore et doux ;
Celui dont l'âme est une lyre
Vient chanter dans l'ombre avec vous.
17 juillet 1852