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Rien ne brille pour toi, sombre tête baissée ;
La tombe est morne, et close au regard curieux ;
Tu n’as plus un rayon qui luise en ta pensée.
Songeur, lève les yeux !

Lève les yeux ! renonce à sonder : la poussière ;
Fais envoler ton âme en ce firmament bleu,
Regarde dans l’azur, cherche dans la lumière,
Et surtout crois en Dieu !

Crois en celui dont tout répète les louanges !
Crois en l’éternité qui nous ouvre les bras !
Appelle le Seigneur, demande-lui. tes anges,
Et tu les reverras !

Oui, mêmedèsce monde où pleure ta misèré,
En élevant toujours tôn coeur rempli d’espoir,
Sans t’en aller d’ici ; sans qu’il soit Nécessaire
Dè mourir pour les voir,

Parce qu’en mëditant la l’Or s’accroît sans cesse,
Parce qu’à l’oeil croyant le ciel s’ouvre éclairci,
Un jour tu t’écrieras-tout à coup, plein d’ivresse
O mon Dieu ! les voici !

Et tu retrouveras, ô, pauvre âme ravie !
Une ombre du bonheur de ton passé joyeux
D’ans ces fantômes chers, qui charmèrent ta vie
Et qui sont dans les cieux !

Comme à l’heure où la plaine au loin se décolore,
Quand le soif àssôà brit le jour pâle et décru,
Là-haut, dans la nuée, on peut revoir encore
Le soleil disparu.

27 octobre 1846.