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LE MANUSCRIT.
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De la patrie en deuil
De la liberté morte et du peuple trahi…
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Nous observons
Nous regardons
Nous épions
Nous gourmandons
Nous contemplons le ciel…
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II. Aux oiseaux et aux nuages.
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Vous à
Vous pour qui le Dieu redouté
Pour franchir l’abîme
Fit cet abîme, la Lumière,
A donné l’aile Liberté.
Et cette aile, la Liberté…
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III. Quand le bien et le mal, couple qui nous obsède…
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Le silence
La présence est
Abstention, complicité.
Plus on se fait petit, plus on se fait immonde,
Souvent ne point agir, c’est faire un acte immonde,
Ce qui semble un atome est tout un crime immonde ;
C’est dans l’âme la plus petite qu’en ce monde
C’est souvent dans le moindre espace qu’en ce monde…
Le fond de la cuvette où, dans l’ombre sinistre.
Un lâche se lave les mains,
Offre à l’œil effrayé, — vision formidable,
Peut offrir au regard, — vision surhumaine,
Que ne contiendrait pas l’océan insondable !
Et que tout l’océan ne contiendrait qu’à peine…
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V. Chanson d’aujourd’hui.
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L’autre océan, l’autre vague,
Et ce champ noir que recouvre
Et dans une clarté vague
L’ombre, où vaguement s’entr’ouvre
La fleur blême de la mort.
Oh ! pour qui donc fleurit-elle,
La pâle fleur immortelle
La pâle fleur immortelle ?
Du sépulcre où meurt le bruit
Du sépulcre où mon cœur fuit
Le tombeau l’épanouit ;
Triste, elle s’épanouit…
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