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LE MANUSCRIT
DES
QUATRE VENTS DE L’ESPRIT.



Ce manuscrit, contenant des poésies des époques les plus diverses, nous offre des spécimens de tous les formats de papier employés par Victor Hugo en même temps que des échantillons de toutes ses écritures. Les feuillets sont d’un format plutôt petit et carré jusqu’en 1854, un peu plus grand jusqu’en 1868. Lors de son retour à Paris, vers 1870, le poète utilisa le grand papier bleu ou blanc, toujours épais, parfois le papier de fil.

La page n’est écrite qu’au recto sur la moitié de la largeur, l’autre moitié étant réservée aux ajoutés.

Nous avons, au courant du volume, daté chaque pièce, conformément au manuscrit. Vingt-neuf poésies ne donnent qu’une indication de mois ou de lieu ; il est fort difficile de leur assigner une date précise : les événements nous y aident quelquefois, souvent nous n’avons pour nous éclairer que certaines particularités d’écriture ; néanmoins un changement de plume en empâtant ou en affinant cette écriture, amène des modifications qui peuvent dérouter les recherches.

Le nombre de vers est souvent mentionné au bas de la pièce.



I. NOTES EXPLICATIVES.

Je vis les quatre vents passer…

À la seconde division, au milieu du feuillet, les quatre premiers vers ont été biffés, reproduits plus haut et suivis de douze vers.

Pas d’année indiquée à la fin de cette seconde division, mais le papier, l’encre et l’écriture étant de tous points semblables à la première division datée de 1870, nous en concluons que la seconde partie a été écrite à deux jours d’intervalle.


LE LIVRE SATIRIQUE. — LE SIÈCLE.

La satire à présent, chant où se mêle un cri…

Après les dix premiers vers, le second paragraphe commençait ainsi :

Mais ce siècle est sévère, un sort fatal ramène[1]
Le lourd pas de la nuit sur la triste âme humaine.

(Voir p. 17.)

Le premier de ces deux vers est biffé et le développement intercalaire est écrit en marge.

  1. Les vers, variantes et fragments inédits imprimés en italique sont biffés dans le manuscrit.