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LA RONDE DU SABBAT.


Et leurs pas, ébranlant les arches colossales,
Troublent les morts couches sous le pavé des salles.

« Riant au saint lieu,
D’une voix hardie,
Satan parodie
Quelque psalmodie
Selon saint Matthieu ;
Et dans la chapelle
Où son roi l’appelle,
Un démon épèle
Le livre de Dieu ! »

Et leurs pas, ébranlant les arches colossales,
Troublent les morts couches sous le pavé des salles.

« Sorti des tombeaux.
Que dans chaque stalle
Un faux moine étale
La robe fatale
Qui brûle ses os,
Et qu’un noir lévite
Attache bien vite
La flamme maudite
Aux sacrés flambeaux ! »

Et leurs pas, ébranlant les arches colossales,
Troublent les morts couches sous le pavé des salles.

« Satan vous verra !
De vos mains grossières,
Parmi des poussières,
Écrivez, sorcières :
Abracadabra !
Volez, oiseaux fauves,