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1826.


Pour la première fois, l’auteur de ce recueil de compositions lyriques, dont les Odes et Ballades forment le troisième volume[1], a cru devoir séparer les genres de ces compositions par une division marquée.

Il continue à comprendre sous le titre d’Odes toute inspiration purement religieuse, toute étude purement antique, toute traduction d’un événement contemporain ou d’une impression personnelle. Les pièces qu’il intitule Ballades ont un caractère différent ; ce sont des esquisses d’un genre capricieux : tableaux, rêves, scènes, récits, légendes superstitieuses, traditions populaires. L’auteur, en les composant, a essayé de donner quelque idée de ce que pouvaient être les poëmes des premiers troubadours du moyen-âge, de ces rapsodes chrétiens qui n’avaient au monde que leur épée et leur guitare, et s’en allaient de château en château, payant l’hospitalité avec des chants.

S’il n’y avait beaucoup trop de pompe dans ces expressions,

  1. C’est en tête de ce troisième volume, qui peut être considéré comme l’édition originale des Ballades, qu’est placée cette préface. Il n’y a pas en réalité d’édition nouvelle en 1826. Le premier volume de la troisième édition des Odes a paru en 1825, le deuxième en 1827 ; le dernier volume, le seul intitulé : Odes et Ballades, a paru en 1826 et, bien que publié un an avant le tome II, il a été catalogué sous le titre tome III, — sans doute parce qu’il contenait, avant les Ballades, les dix dernières Odes. (Note de l’éditeur.)