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À L’ARC DE TRIOMPHE DE L’ÉTOILE.


II



Arc triomphal ! la foudre, en terrassant ton maître,
Semblait avoir frappé ton front encore à naître.
Par nos exploits nouveaux te voilà relevé !
Car on n’a pas voulu, dans notre illustre armée,
Qu’il fût de notre renommée
Un monument inachevé !

Dis aux siècles le nom de leur chef magnanime.
Qu’on lise sur ton front que nul laurier sublime
À des glaives français ne peut se dérober.
Lève-toi jusqu’aux cieux, portique de victoire !
Que le géant de notre gloire
Puisse passer sans se courber !


Novembre 1823.