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grandes vies parallèles, l’une du soldat, l’autre de l’écrivain, l’une toute d’action, l’autre toute de pensée, qui s’expliqueront et se commenteront sans cesse l’une par l’autre. Marengo, les Pyramides, Austerlitz, la Moskowa, Montereau, Waterloo, quelles épopées ! Napoléon a ses poëmes ; le poëte aura ses batailles. Laissons-le donc venir, le poëte ! et répétons ce cri sans nous lasser ! Laissons-le sortir des rangs de cette jeunesse, où son front plonge encore dans l’ombre, ce prédestiné qui doit, en se combinant un jour avec Napoléon selon la mystérieuse algèbre de la providence, donner complète à l’avenir la formule générale du dix-neuvième siècle.