LOUIS NAPOLÉON est mis hors la loi.
L’état de siège est aboli.
Le suffrage universel est rétabli.
VIVE LA RÉPUBLIQUE !
AUX ARMES !
Victor Hugo
La seconde était ainsi conçue :
Les gardes nationales et le peuple des départements marchent sur Paris pour vous aider à saisir le TRAÎTRE Louis-Napoléon BONAPARTE.
Victor Hugo, président
Schœlcher, secrétaire
Cette dernière affiche, imprimée sur des petits carrés de papier, se répandit, dit un historiographe du coup d’État, à des milliers d’exemplaires.
De leur côté, les malfaiteurs installés dans les hôtels du gouvernement répliquaient par des menaces ; les larges placards blancs, c’est-à-dire officiels, se multipliaient. On lisait dans l’un :
« Nous, préfet de police,
« Arrêtons ce qui suit :
« Art. 1er. — Tout rassemblement est rigoureusement interdit. Il sera immédiatement dissipé par la force.
« Art. 2. – Tout cri séditieux, toute lecture en public, tout affichage d’écrit politique n’émanant pas d’une autorité régulièrement instituée, sont également interdits.
« Art. 3. – Les agents de la force publique veilleront à l’exécution du présent arrêté.
« Fait à la préfecture de police, le 3 décembre 1851.
« De Maupas »
«Le ministre de l'intérieur,
« De Morny »