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dables du château de Montargis. Rien ne m’apparaissait. Enfin, à force de fureter dans les broussailles, j’ai découvert je ne sais quels tronçons informes, des pans de murs rongés de mousse ; j’ai fait quelques pas dans la fougère mouillée, et j’ai aperçu par une brèche sous des buissons le caveau circulaire, noir et voûté d’une tour. La tour a été rasée. J’ai fait quelques pas encore, et je me suis trouvé sur une vaste esplanade toute couverte de ciguë et de bouillon-blanc. Un fossé dégradé borde cette esplanade dont le contour ondule et dessine vaguement au regard le plan géométral d’un grand édifice ; des renflements arrondis indiquent la place des tours. J’avais sous les yeux le château de Montargis.