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CONCLUSION.

est debout ; elle l’honore dès qu’il est tombe. Napoléon était trop grand pour qu’elle n’en revînt pas à l’admirer, trop malheureux pour qu’elle n’en revînt pas à l’aimer. Et pour la France, à qui Sainte-Hélène a serré le cœur, quiconque admire et aime l’empereur est français. Les deux nations étaient donc invinciblement amenées, dans un temps donné, à s’entendre et à se réconcilier.

L’Angleterre et la Russie prévirent cet avenir inévitable ; et, pour l’empêcher, peu rassurées par la chute de l’empereur, motif momentané de rupture, elles créèrent entre l’Allemagne et la France un motif permanent de haine.

Elles prirent à la France et donnèrent à l’Allemagne la rive gauche du Rhin.