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À Jules Ferry[1].


18 juillet [1881 ou 1882[2]].
Mon cher ministre, mon cher ami,

Vous allez être étonné comme je l’ai été moi-même. La fille de Théophile Gautier, madame Gautier, a besoin d’une pension. Il suffit que cela soit, et que je vous le dise, pour que cela soit fait. Vous, cher ministre, grand par vous-même, vous saurez comment on vient tout de suite au secours d’un tel malheur. Madame Gautier a besoin d’une pension, je vous la demande.

Victor Hugo[3].


À Monsieur Ch. Lemonnier, à Genève.


11 septembre 1881.

Je reçois aujourd’hui seulement, mon cher président, votre lettre datée du 9 août : je n’y comprends rien. Le rendez-vous qu’elle m’indique serait passé, mais je vous eusse écrit[4]. Vous devez avoir été bien surpris de mon silence. Je suis très affligé de ce déplaisir, et je vous envoie mes plus affectueuses amitiés.

Victor Hugo[5].


À Monsieur F. Hérold, préfet de la Seine.


Paris, 5 octobre 1881.
Cher collègue, cher préfet,

Je donne aux pauvres dix mille francs. Ils ne peuvent être mieux distribués que par vous[6]. Les voici. Rendez-moi ce gracieux service.

Votre ami,
Victor Hugo[7].
  1. Inédite.
  2. Jules Ferry ayant été ministre de l’Instruction publique en 1881, puis du 30 janvier au 6 août 1882, cette lettre peut se placer dans l’une ou l’autre de ces deux années.
  3. Collection Jules Claretie.
  4. Charles Lemonnier priait Victor Hugo d’assister à la conférence qu’il faisait à Genève le 26 septembre 1881 pour la Ligue internationale de la paix et de la liberté.
  5. Lettre insérée en tête de la brochure éditée par la Ligue internationale de la paix et de la liberté.
  6. À propos de ce don, des amis de Victor Hugo le félicitèrent et lui portèrent un toast ; il répond : « Je donne dix mille francs aux pauvres et un exemple aux riches ».
  7. Communiquée par M. F. Hérold.