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Vous avez, sur l’Art d’être grand-père écrit une de ces pages inoubliables pour moi. Vous êtes un talent fier et doux, un noble esprit, et je vous aime.

V. H.[1]


À Madame Edmond Adam[2].


Samedi [juin 1877].

Votre lettre, madame, me touche au plus profond du cœur[3]. Vous savez combien j’aimais Edmond Adam. Vous savez combien j’admire votre doux et noble esprit. Je baise vos belles mains et je vous offre mon douloureux et sympathique respect.

V. H.[4]


À Alfred Tennyson.


Paris, juin 1877.

Je lis avec émotion vos vers superbes[5]. C’est un reflet de gloire que vous m’envoyez. Comment n’aimerais-je pas l’Angleterre qui produit des hommes tels que vous! l’Angleterre de Wilberforce, l’Angleterre de Milton et de Newton ! l’Angleterre de Shakespeare !

France et Angleterre sont pour moi un seul peuple, comme vérité et liberté sont une seule lumière. Je crois à l’unité humaine comme je crois à l’unité divine[6].


À Auguste Vacquerie.


[Juillet 1877.]

Cher ami, il est onze heures du soir, je rentre, et je trouve votre messager. Démentez purement et simplement, à moins que vous n’aimiez mieux (ce qui serait plus exact) publier quelque chose comme ceci. — Du reste, je crois que ces gens-là méditent de l’inattendu. Je vous en parlerai. — À vous profondément.

  1. Gustave Rivet. — Victor Hugo chez lui.
  2. Inédite.
  3. Mme  Edmond Adam avait écrit à Victor Hugo pour le remercier des paroles qu’il avait prononcées sur la tombe d’Edmond Adam, mort le 14 juin.
  4. Brouillon écrit au verso de vers intitulés La distribution de prix et datés 25 juin 1877.
  5. Tennyson avait publié dans le Nineteenth Century un sonnet à Victor Hugo.
  6. Archives de la famille de Victor Hugo.