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À Paul Meurice[1].


H.-H., 19 février.

C’est en effet Racan qu’il faut et non Segrais et, comme toujours, vous avez eu raison de faire la correction dans l’in-16. L’in-8° est très beau[2] ; mais cette fois encore, Claye n’a-t-il pas été en retard ? — Merci pour le paquet de journaux. Que vous êtes bon. Y aura-t-il moyen de me faire lire les articles de St-Victor et de Banville ?

Merci encore, d’avance.

Jeanne d’Arc fait sa jonction avec Lahire. Bravo !

V.[3]


À Auguste Vacquerie[4].


28 février.

Cher Auguste, lisez cette lettre. Il me semble qu’elle vaudrait la peine d’être publiée. Le petit-fils de Jean Chouan devenu républicain[5].

Dans tous les cas, elle m’aura été une occasion de vous dire que vous avez encore écrit une bien belle page aujourd’hui.

Ex imo.
V. H.[6]
  1. Inédite.
  2. L’édition in-8o originale, de La Légende des Siècles, nouvelle série, a paru le 26 février 1877 ; c’est ce qui nous a fait placer là cette lettre, quoique la fin, par l’allusion au Bon Lahire, se rattache à 1873, pendant un séjour de Victor Hugo à Guernesey. Mais le Groupe des Idylles, dont fait partie Racan ne parut qu’en 1877, époque à laquelle le Carnet nous indique la présence de Victor Hugo à Paris… Nous n’avons pu parvenir à résoudre ce problème.
  3. Bibliothèque Nationale.
  4. Inédite.
  5. Voici la lettre du petit-fils de Jean Chouan. Elle nous a paru assez intéressante pour la reproduire intégralement :
    Illustre Maître,
    À vous bravo ! Merci !
    Petit-fils de Jean Chouan, j’ai lu avec un immense sentiment d’orgueil l’éloge que vous venez de faire du chef vénéré de notre famille.
    Oui, comme toujours, vous avez raison, ce fut un héros, mais hélas ! de l’ombre. Ses enfants ont pris leur place au soleil en acceptant les immortelles vérités de 89 et en s’abritant sous les plis du drapeau de la liberté. Mais ils ont conservé pour leur aïeul le respect et l’admiration que l’on doit au vrai courage.
    Seul descendant direct de Jean Chouan, c’est un enfant de quinze ans qui vous envoie ce merci.
    Recevez, cher et illustre maître, l’assurance de mon profond respect et de mon admiration pour le grand poëte national.
    Georges Chouan de Cottereau,100, rue de Cléry.
    Le Rappel, 2 mars 1877.
  6. Bibliothèque Nationale.