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À Madame Victor Hugo. À ses fils[1].


H.-H., dim. 10 juin.

Mes trois bien-aimés, un mot in haste au milieu de mon labeur d’achèvement. J’espère que tu es remise de ta petite indisposition, chère amie, et c’est ma première pensée. L’atelier ici fonctionne sans relâche, collationnement du côté de ces dames, plus copie ; revision de mon côté. On se lève et on se couche de bonne heure. J’aurai gagné mon entr’acte de voyage et de repos.

Mon Victor, attention à ceci : notre compagne de route voudrait bien ne pas être forcée d’aller descendre à l’Hôtel de la Poste puisque Charles a eu à s’en plaindre. Y a-t-il, près de la rue de l’Astronomie, un hôtel où elle pourrait séjourner quelques jours, convenablement et bien, à raison de 5 ou 6 francs par jour, tout compris. Tu seras bien gentil de t’informer et de me répondre le plus tôt possible. Mme  Marquand est de retour. Pendant son absence, M. de Putron a dîné avec nous toutes les semaines.

Je vous serre dans mes bras, mes bien-aimés. À bientôt, maintenant.

V.


À François-Victor[2].


15 juin. 6 heures.

J’arrive, mon Victor, du cimetière du Foulon. J’ai fait pour toi acte de présence à la tombe que tu aimes. J’ai cueilli, à l’endroit de la tête, dans l’herbe, ce bouquet de petites étoiles qui sont d’or en ce moment, et qui malheureusement t’arriveront fanées. Je te les envoie, mon enfant bien-aimé, avec un tendre embrassement pour vous trois.

V.

À bientôt. Ces dames se dépêchent[3].


À Paul Meurice[4].


Bruxelles, 11 juillet.

J’allais vous écrire et vous offrir une petite chambre à côté de la mienne (tout aussi petite), et voilà que votre lettre nous arrive, douce et triste. Je ne vous verrai pas cette année, une de mes chères espérances s’évanouit,

  1. Inédite.
  2. Inédite.
  3. Bibliothèque Nationale.
  4. Inédite.