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très pressé que j’attends. Mon Victor, continue de m’envoyer tes relevés de fin de mois. Ils sont très bien faits, très clairs, et me sont utiles. J’ai comme toi l’ordre de la comptabilité. Hetzel m’écrit que M. Lacroix fait des difficultés pour entrer à conditions égales avec lui dans le traité de Bade. Il me semble que mon excellent éditeur de Bruxelles a tort. J’ai engagé Hetzel à le mettre dans l’affaire ; plus tard M. Lacroix se plaindra de n’y pas être, et il me paraît que ce sera sa faute.

Chère amie, je suis pleinement de ton avis sur la bizarre abstention de Kesler[1]. Mme Drouet y a vu un motif de redoubler de cordialité pour cette douce et excellente famille. Ton portrait de la mère Gaucher est vrai et fin.

Elle demeurait aussi r. du Figuier-Saint-Paul.

La lettre d’Adèle est, comme tu dis, élevée et bonne. La souffrance et la concentration ont figé ce cœur, mais j’en pense le même bien que toi. L’heure venue, on sera étonné de toute la tendresse qui en dégèlera. Elle nous rendra l’arriéré.

Je vous serre dans mes bras tous les quatre[2].


À Auguste Vacquerie[3].


Cher Auguste, dites à votre protégé que je l’autorise à mettre en musique et à publier la pièce qu’il vous a désignée, et dont le titre m’échappe en ce moment. S’il vous donne 20 fr. ce sera pour un pauvre français de passage que je nourris un peu ici. Quant à mes quarante petits pauvres du jeudi, ils sont à moi seul, et je suis résolu à fournir seul à leur petit budget.

Je veux profiter de la poste qui va partir, et le temps me manque pour répondre à une excellente lettre de M. A. Blondeau. Voici un bon pour mes œuvres, édition Hachette. Voudrez-vous bien prendre la peine de le transmettre de ma part à M. Amédée Blondeau.

Je n’ai pas encore touché au manuscrit des Chansons des rues et des bois toujours blotti dans son trou. Je suis absorbé dans le travail, et les jours sont trop courts encore pour que je puisse songer à autre chose. C’est de vous que viendra le grand succès dont vous me parlez. Vous le faites en ce moment.

À vous. — Bien à vous. — Et merci toujours.

Ex imo[4].
  1. Kesler ne voulait pas se trouver chez Victor Hugo avec la famille de Putron.
  2. Bibliothèque Nationale.
  3. H.-H., 15 mars.
  4. Bibliothèque Nationale.