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sur Brown. Cela va faire un tutti formidable sur l’Amérique. Je n’ai pas lu le mot de Paul. Voudrez-vous le remercier de ma part.

Est-ce que vous voudriez mettre l’adresse aux lettres que voici, et les faire parvenir. Encore et toujours merci.

M. Chenay est ici. C’est un intelligent et charmant garçon. Tous les hommes du goum dînent aujourd’hui chez Bachelet. Vous nous manquerez.


À Paul Meurice[1].


H.-H., 26Xbre.

Quand vous recevrez ce mot, vous aurez probablement vu M. Bachelet, et reçu l’envoi des dessins. Doux et charmant et cher ami, c’est mon cœur que je voudrais vous envoyer. Vous le savez, n’est-ce pas ?

J’ai fait de mon mieux. Les dessins sont sur papier un peu débordant afin que le relieur puisse rogner s’il est nécessaire.

J’ai cru pouvoir tirer sur vous 200 fr. que Mme d’A. enverra toucher chez vous le 1er janvier.

Nous avons eu de la neige ici, chose rare. Maintenant le vent souffle, la mer est douce. Je pense à cet abîme qui est entre nous, mais qui ne nous sépare pas. J’envoie à votre généreux cœur et à votre noble et admirable esprit mes vœux les plus profonds et les plus tendres.

V. H.

Mettez-moi aux pieds de Madame Paul avec tous mes hommages[2].


1860


Au même[3].


Hauteville-House, 22 janvier.

Ma famille va aller à Paris ; il me semble que cela veut dire que vous viendrez à Guernesey, car c’est là le retour qu’il nous faut. Je vois arriver l’été avec joie, et je me figure que vous viendrez faire au bord de ma mer quelque œuvre charmante comme Fanfan la Tulipe ou profonde comme le Maître d’école. Tous vos ouvrages me donnent deux bonheurs, 1° l’ouvrage, 2° le succès. Jugez à quel point je suis votre obligé.

Je vous remercie de m’avoir envoyé le petit compte de juillet. C’est

  1. Inédite.
  2. Bibliothèque Nationale.
  3. Inédite.