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Au duc de Dalmatie[1].


Paris, 20 avril 1845
Monsieur le Duc,

J’ai l’honneur de vous transmettre sous ce pli les pièces qui me concernent[2].

Je vous serai infiniment obligé de vouloir bien les soumettre à la Chambre.

Je suis, monsieur le Duc, avec la plus haute considération,

Votre très humble et très obéissant serviteur.

Vte Victor Hugo[3].


À Nestor Roqueplan[4].


17 mai.

Vous m’avez promis, mon gracieux directeur, de jouer le Tricorne[5] exprès pour moi et de m’envoyer une loge ce jour-là. Vous seriez bien aimable d’accomplir cette très charmante promesse mardi ou mercredi. Usez de moi en échange. Je vous offre une multitude de places dans les tribunes de la Chambre des pairs. Que cette offre surtout ne vous empêche pas de tenir votre promesse !

Vous savez comme je suis à vous. Merci d’avance et toujours

Votre ami.
Victor Hugo[6].


À David d’Angers[7].


20 mai 1845.

Encore une œuvre belle et ravissante, cher David. Vous êtes le grand statuaire. Je voudrais être le grand poëte afin de pouvoir serrer la main qui fait des chefs-d’œuvre, manu non indigna.

Autrefois on enchaînait des villes et des fleuves au bas de la statue d’un

  1. Inédite. — Le duc de Dalmatie était alors président du Conseil et ministre secrétaire d’État de la Guerre.
  2. La nomination de Victor Hugo à la Chambre des Pairs venait d’avoir lieu.
  3. Collection Hanoteau.
  4. Inédite. — Nestor Roqueplan fut rédacteur en chef du Figaro en 1830, puis il dirigea plusieurs théâtres et administra l’Opéra en 1849.
  5. Le Tricorne enchanté, de Théophile Gautier, fut représenté le 7 avril 1845 au théâtre des Variétés.
  6. Communiquée par la librairie Cornuau.
  7. Inédite.