longtemps. Mais vous savez à travers quel milieu il faut que ma pauvre pensée passe en ce moment, et vous me pardonnez, n’est-ce pas ? Prenez donc ces vers, si vous en voulez toujours pour la tombe de ce cher petit[1]. À votre place, je sais bien ce que je ferais ; j’en ferais d’autres. — Du reste je ne me crois pas quitte pour si peu envers cet ange. J’ai commencé pour lui quelque chose de plus long que je déposerai un de ces jours aux pieds de la pauvre mère. — Aimez-moi et plaignez-moi d’être candidat[2].
En attendant, Monsieur, que j’aie l’honneur de vous voir et de causer avec vous de tout ce qui nous intéresse, je vous envoie le petit feuilleton ci-inclus du journal Outre-mer que publie M. Béthune[5]. C’est une assez médiocre diatribe, fort rebattue pour le fond et fort vulgaire par la forme qui ne mériterait que dédain et pitié partout ailleurs, mais qui dans le journal d’un de vos co-actionnaires a droit de vous surprendre et demande peut-être explication. — Je vous livre la chose. — Recevez, je vous prie, la nouvelle assurance de mes plus affectueux sentiments.
Je reçois ta lettre, chère amie, et j’y réponds bien vite. Il y a beaucoup à faire à la maison. Ne donne pas à Amélie de commissions si tu veux qu’elle revienne le jour même. Autrement elle ne pourrait te revenir que mardi matin.
- ↑ La sœur d’Auguste Vacquerie, Mme Lefèvre, venait de perdre un petit enfant. Victor Hugo avait promis quelques vers qu’on ferait graver sur la tombe ; ce sont les vers intitulés : Écrit sur le tombeau d’un petit enfant, datés : 21 janvier 1840, et publiés la même année dans Les Rayons et les Ombres.
- ↑ Victor Hugo se présentait de nouveau à l’Académie.
- ↑ Bibliothèque Nationale.
- ↑ M. Gaillard était l’un des actionnaires de la société Duriez qui venait d’acquérir l’ensemble des œuvres de Victor Hugo.
- ↑ Ce feuilleton, signé Chaudes Aigues, contient en effet de violentes attaques contre le romantisme et le théâtre de Victor Hugo en particulier.
- ↑ Communiquée par la librairie Blaizot.
- ↑ Inédite.
