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gieusement ce que vous faites, vers et prose ; vous y mettez votre esprit qui est charmant et votre personne qui vaut votre esprit.

J’irai un de ces soirs vous baiser la main et serrer celle de M. de Girardin.

En attendant permettez-moi de mettre tous mes hommages sous vos pieds.

Victor H.[1]


À François-Victor[2].


Ce lundi [12 août 1839].

Puisque tu n’as pas eu ton dessin, mon Toto chéri, je vais te porter ton baiser. J’irai demain mardi à St Prix. J’interromps mon second acte exprès pour toi[3]. Tu ne pourras pas mettre cela comme un dessin dans ton album, mets-le dans ton cœur. À demain donc. Je te recommande bien de la prudence par ce mauvais temps.

Ton petit père.

V.[4]


À Adèle[5].


[Septembre 1839.]

Ma Dédé, ma chère petite Dédé, je t’aime. Ta petite lettre m’a fait un gros plaisir et je vais tâcher que tu puisses lire toi-même celle-ci[6]. Quand tu la recevras tu seras au moment de partir pour Paris, où tu n’auras plus les charmants jumeaux, où tu n’auras plus la belle rivière, le beau jardin, les belles barques, où tu ne verras plus de tableaux de Raphaël, mais où tu reverras bientôt ton petit papa qui t’aime tant.

Moi aussi, je vais quitter une belle mer couverte de beaux vaisseaux, mais je vais revoir ma petite Dédé.

Chère enfant, embrasse pour moi les deux yeux de ta bonne mère, dis-lui que je l’aime bien et dis-lui de m’écrire. Écris-moi aussi à Chalon-sur-Saône.

Je t’embrasse encore, ma petite Dédé bien-aimée.

Ton petit papa[7].

  1. Bibliothèque Nationale.
  2. Inédite.
  3. Le deuxième acte des Jumeaux ayant été écrit du samedi 10 au jeudi 15 août ; cette lettre, datée lundi, ne peut être que du 12 août.
  4. Bibliothèque Nationale.
  5. Inédite. — Premiers jours de septembre 1839, à cause de la réponse d’Adèle datée du 10 septembre.
  6. Les lignes sont espacées et l’écriture nette, appuyée et large.
  7. Collection Louis Barthou.