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À Paul Meurice[1].


Dimanche [8 mars 1874].

Cher ami, je vous envoie ceci ce matin, afin d’en pouvoir causer avec vous ce soir. Je ne comprends pas bien ce que désirerait le comité[2]. Qu’est-ce que 5 centimes par ligne sur lesquels cinq centimes on ne prélèverait que cinq pour cent ? Vous me direz ce que vous en pensez. J’espère que madame Meurice est tout à fait vaillante, et nous comptons aujourd’hui sur elle comme sur vous.

Tuissimus.
V.[3]


À Gustave Flaubert.


14 mars 1874.

Je félicite le théâtre qui a l’insigne honneur de jouer votre première œuvre dramatique[4] et je vous envoie, mon cher confrère, mon applaudissement cordial.

Victor Hugo.


À Jules Claretie.


16 mars.
Mon cher et charmant confrère,

Je viens de lire votre page éloquente et profonde sur Quatrevingt-treize. J’en suis ému. J’y retrouve avec joie tout votre noble esprit. Il y a entre nous de l’inoubliable, la rentrée en France. Je me souviens, et je vous aime. Vous voilà marié, vous voilà heureux ; votre soleil levant jette un doux adieu à ma disparition prochaine. Oui, aimez-moi de votre côté. Nous allons demeurer rue de Clichy, 21 ; j’y serai dans quinze jours avec

  1. Inédite.
  2. Emmanuel Gonzalès, délégué du comité de la Société des Gens de lettres, demandait que Victor Hugo signât un traité pour la reproduction de Quatrevingt-treize dans le Rappel. Ce traité assurait au bénéficiaire cinq centimes par ligne et la Société touchait sur l’ensemble cinq pour cent.
  3. Bibliothèque Nationale.
  4. Le Candidat, représenté sur le théâtre du Vaudeville le 11 mars 1874. La pièce n’eut que quatre représentations.