du reste se passent tristement. Je travaille. Je commencerai samedi à assister aux répétitions de l’Opéra.
Mais je suis triste. Si tu savais comme tu me manques, ma pauvre amie !
Serre pour moi la main à ton bon père. Embrasse mes chers petits.
Je fais à ton père provision de livres et de journaux. À bientôt, mon Adèle. À très tôt.
J’ai écrit à M. Jouslin pour lui demander ce que signifiaient ces continuels changements de spectacle qui s’attaquent toujours à Angelo et jamais aux ouvrages d’un auteur fort courtisé par le Théâtre-Français. Voici la réponse de M. Jouslin. Soyez assez bonne, mon admirable Tisbe, pour me dire de vous à moi ce que j’en dois croire. Car je ne puis supposer que bien portante pour la famille sous Luther vous soyez malade pour Angelo. Je pense donc qu’il y a là-dessous mauvaise volonté du théâtre à qui je rendrai cela le cas échéant. Si c’est fatigue, je ne vois pas pourquoi on vous donne toujours pour vous reposer les jours d’Angelo et jamais les jours de M. Casimir Delavigne qui est joué d’ordinaire cinq fois par semaine.
À vos pieds.
J’ai lu votre livre, monsieur, et je le relirai. Vous avez l’esprit d’un philosophe et l’âme d’un poëte. Vous faites vivre et palpiter ce pauvre Pierre Gringoire[5]. Je vous remercie au nom de tous les poëtes, auxquels il ressemble un peu.
Moi je ne suis rien qu’un écho ouvert de toutes parts à la nature et à l’art, qu’une voix qui cherche l’harmonie, qu’un cœur qui souffre et qui