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que de réparer ce mal, causé par l’erreur de votre mémoire, en vous donnant le plus tôt possible un autre rôle. C’est mon intérêt plus encore que le vôtre.

Agréez, Monsieur, l’assurance de mes sentiments distingués.

Victor Hugo[1].


À Monsieur David,[2] statuaire.


Aux Roches, 22 7bre.

Vous m’envoyez toujours des médailles superbes, mon cher David, et moi je ne vous envoie pas même de mauvais livres. Cependant je prendrai prochainement ma revanche, et vous recevrez un de ces beaux matins cinq volumes quelconques de moi, je vous en préviens. Tirez-vous de là comme vous pourrez.

En attendant, je vous adresse ce qui vaut mieux qu’un livre, un ami. Un bon ami à moi, et à vous, je vous assure. C’est M. Louis de Maynard, que vous connaissez de réputation, homme distingué entre les distingués.

Il a quelque chose à vous demander. Je vous le recommande. Faites pour lui comme pour moi.

Je suis à la campagne et je vous aime de tout mon cœur.

Victor Hugo[3].


À marquis de Custine[4].


Aux Roches, 3 octobre.

Merci de votre bonne et cordiale lettre. Je vous écris de la campagne où je suis venu baigner un peu mes pauvres yeux dans la verdure. Vous aurez les deux loges que vous désirez. En attendant, si vous avez quelque fantaisie de connaître la pièce, je la lis lundi 7 à sept heures du soir, à quelques amis qui me la demandent. Si vous venez et si vous déterminez M. de Ste Barbe à venir, vous serez tous deux les très bien venus, et ma main qui vous a applaudi aura grande joie à serrer la vôtre.

Victor Hugo[5].
  1. Bibliothèque Nationale.
  2. Inédite.
  3. Bibliothèque d’Angers.
  4. Inédite.
  5. Le marquis de Custine a publié quelques romans, quelques drames, mais il est surtout connu par ses études sur les différents pays qu’il parcourut ; son dernier ouvrage : La Russie en 1839, eut un grand succès. — Bibliothèque Nationale. Nouvelles acquuitions françaises.