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En attendant que nous puissions causer de tout cela à notre première rencontre, je vous adresse et je vous recommande un jeune homme auquel vous pouvez aisément rendre un grand service. C’est M. Bonnefonds, homme lettré et qui fait de beaux vers, des amis de Soumet et des miens. Il a rendu des services en juillet, et se trouve maintenant avoir besoin qu’on lui en rende à son tour. Il désire vivement vous être présenté et me prie de faire en sorte que vous vous intéressiez à lui. Je lui ai donné bon courage et je lui ai dit que je vous connaissais bon et bienveillant pour tous. J’espère qu’il trouvera près de vous un favorable accueil.

Adieu. Vous savez à quel point vous pouvez compter sur tout mon cordial attachement.

Victor Hugo[1].


À Monsieur Cordellier Delanoue[2].


Ce 30 8bre.
6, place Royale.

Voilà huit jours, mon cher Delanoue, que nous sommes à Paris, ou pour mieux dire que nous ne sommes ni à Paris, ni rue Jean Goujon, ni place Royale, mais que nous sommes dans le déménagement, dans le chaos, dans le tohubohu, dans l’enfer. Mettez mes répétitions tout au travers de cela, et jugez quel malheureux homme je suis. Je trouve cependant au milieu de ce déluge de soucis le moment de vous écrire et de vous gronder. Sachez-m’en un peu gré, et venez me voir si vous n’avez pas oublié votre vieil et fidèle ami.

Victor[3].


À David d’Angers[4].
Rép. S. V. P.
Ce jeudi 1er 9bre.

Faites-moi savoir, mon cher David, si vous comptez toujours faire aujourd’hui la promenade du Père Lachaise, si vous voulez la faire avec moi, et s’il vous convient de venir me prendre à une heure, par exemple.

Si l’heure vous gêne, indiquez-moi la vôtre.

Vous savez que je vous aime comme je vous admire.

Victor Hugo[5].
  1. Bibliothèque Victor Cousin.
  2. Inédite.
  3. Communiquée par la librairie Cornuau.
  4. Inédite.
  5. Bibliothèque d’Angers.