Page:Hugo - Œuvres complètes, Impr. nat., Correspondance, tome IV.djvu/111

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
À Madame Jules Simon.


5 octobre.
Madame,

Votre lettre m’émeut. Vous savez comme j’aime Jules Simon. L’avenir a besoin de lui, enfin le voilà hors de danger[1]. Je respire comme vous-même, je remercie Dieu, car je crois, moi, aux hommes nécessaires et Jules Simon est un de ceux-là.

Je presse ses mains dans les miennes et je mets à vos pieds. Madame, mes tendres respects.

Victor Hug[2].


À Charles Monselet.


Vendredi, 13.

Vous savez le mot espagnol esperar ; il veut dire attendre et espérer. C’est notre histoire d’hier ; mais vous n’êtes pas venu. Vous nous devez pour revanche tous les jeudis de l’avenir. Donc, nous vous attendrons jeudi prochain, et ainsi de suite, à perte de vue !

V. H.[3]


Au même.


4 octobre, vendredi.

Vous êtes un vilain, comme dit Jeanne ; tout le monde chez moi vous adore, mais vous êtes récalcitrant et vous voulez garder votre indépendance. Hé bien ! soit, homme farouche. Votre couvert sera mis tous les jeudis, et nous verrons si, comme La Tour d’Auvergne, vous répondrez : Présent ! Nous ne vous attendrons jamais, mais nous vous espérerons toujours.

V. H.[4]
  1. Jules Simon venait d’avoir un anthrax qui avait mis ses jours en danger.
  2. Communiquée par Mlle  Marguerite Simon.
  3. Charles Monselet.Mes souvenirs littéraires.
  4. Charles Monselet.Mes Souvenirs littéraires.