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Continuez-moi votre providence. Meurice et vous, vous êtes mes Dioscures.

Merci pour cet excellent article an journal d’Annonces. J’ai reconnu votre écriture sur la bande. Merci toujours. Con todo el mio corazon[1].


À Paul Meurice.


Jeudi, 8 août.

J’attends votre deuxième lettre, mais je devine la réponse qui sortira des deux jours pour réfléchir. Il faudra aviser. Que je voudrais donc vous voir, d’abord pour vous embrasser, ensuite pour m’éclairer. Car votre amitié, c’est de la lumière. Je crois du reste que cette persécution ne sera qu’une nouvelle forme de succès. Ruy Blas en sortira avec une augmentation de chance. Tâchez de venir. Je suis encore ici jusqu’à samedi 17. Que de choses à nous dire ! Je vous écrirai du reste où je serai. Selon votre indication, on vous présentera lundi 12 la traite de 10 000 fr. — Vous allez avoir une magnifique reprise des Beaux Messieurs de Bois Doré. Je connais peu de choses aussi belles que le retour du vieillard à la vieillesse, et de l’aïeul à la paternité. Je | crois que Lafont y sera très beau. Si vous avez occasion de parler de moi à notre illustre amie madame Sand, dites-lui que je suis à ses pieds.

Je vous envoie mes bravos, je vous envoie bien plus, je vous envoie mon cœur. Vous allez me répondre que vous l’avez depuis longtemps. C’est vrai Mais cela se redonne. Telle est la beauté du cœur.

V.

Voulez-vous lire cette lettre, puis la transmettre à Auguste. Elle est pour vous autant que pour lui. Vous serez, je pense, de mon avis. Interrogeons un peu le sphinx[2].


À Auguste Vacquerie[3].


Dimanche 11 août.

Cher Auguste, M. Pauly Strasser, bourgmestre très honorable et très intelligent de la belle ville de Vianden, voudrait voir Hernani, et trouve toutes les entrées du bureau de location encombrées. Il me croit du crédit

  1. Bibliothèque Nationale.
  2. Correspondance entre Victor Hugo et Paul Meurice.
  3. Inédite.