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Vous êtes digne de combattre la réaction favorisée par l’empire, et reparaissant aujourd’hui, en littérature comme en politique, sous tous ces pseudonymes, bon ordre, bon goût, etc., mots qui sont des mensonges…

Ceci que je souligne, récemment écrit par moi, a fait grincer de colère tous les journaux absolutistes, français, belges, anglais, et c’est un succès qui m’encourage et qui vous encouragera aussi.

Continuez. Vous êtes une âme vaillante en même temps qu’un charmant esprit. Vous avez la bravoure et le talent ; c’est-à-dire l’échelle pour monter à l’assaut et l’épée pour entrer dans la place[1].


À Paul Meurice[2].


Dimanche midi [28 septembre 1873].

Ô mon admirable ami, comme vous trouvez de magnifiques paroles ! Comme les grandes pensées sortent à flots de votre grand cœur ! Merci pour cette superbe page sur Marie Tudor[3]. C’est aujourd’hui dimanche. Rappelez-le à Auguste. Nous vous attendons à dîner chez mon fils, et nous réclamons énergiquement madame Meurice. Je vous envoie un peu de raisin. Et puis toute mon âme est à vous. — À ce soir 7 h.

V. H.[4]


À Edgar Quinet[5].


8bre. Auteuil.
Illustre ami,

Vos deux âmes sont dans ces deux lettres, deux rayons ! Je suis ému ; je serre la main qui a écrit l’une, je baise la main qui a écrit l’autre.

Victor Hugo[6].
  1. Archives de la famille de Victor Hugo.
  2. Inédite.
  3. Article de Paul Meurice sur la reprise de Marie Tudor, 27 septembre 1873, Le Rappel, 29 septembre 1873. — On se rappelle qu’à cette époque les journaux du matin post-dataient. Le Rappel du dimanche 28 était daté lundi 29.
  4. Bibliothèque Nationale.
  5. Inédite.
  6. Bibliothèque Nationale. Nouvelles acquisitions françaises.