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mon fils et mon frère. Oui, je vous aime bien, allez. Je veux que vous sachiez que rien n’est perdu avec moi, et je vous embrasse tendrement.

V.[1]


Au même[2].


4 février.

Vous allez rire, cher Auguste, je vous demande deux places pour Louis Koch et madame Koch. À ce, vous me répondrez : mais je vous prendrais les vôtres, si vous étiez ici, pour les leur donner ! — Et vous aurez raison. Donc nos chers et charmants amis seront placés à la 1ère de Marion, et je vous embrasse.

V. H.[3]



À Monsieur Émile Perrin.


Hauteville-House, 4 février 1873.
Monsieur et très honorable ami,

J’ai écrit quelques lignes en tête de l’édition spéciale faite pour la reprise actuelle de Marion de Lorme.

Ces lignes expliquent mon absence. Ces lignes disent ma reconnaissance pour vous, rare artiste et administrateur supérieur, et pour les grands talents du Théâtre-Français qui me prêtent leur concours. Vous lirez cette courte préface et vous comprendrez mon absence et mon regret.

Un travail, que je ne puis interrompre, même un jour, me retient ici.

Mais, de loin et du fond de ma solitude, je vous envoie, j’envoie à mes chers et excellents auxiliaires, des remerciements émus. Dites-le leur, je vous prie.

Votre lettre, si honorable et si noble, écrite au nom de tous, m’a profondément touché[4].

Recevez, je vous prie, mon plus cordial serrement de main.

Victor Hugo[5].
  1. Bibliothèque Nationale.
  2. Inédite.
  3. Bibliothèque Nationale.
  4. Dans cette lettre, Émile Perrin priait Victor Hugo de venir assister à la représentation.
  5. Le Rappel, février 1873.