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À lundi donc, je serre vos excellentes mains et je suis jaloux de votre plume.

Todo mio.
Victor.

Bravo, mon gentilhomme. Venez lundi à sept heures. La soupe (puchero) vous attendra. Mille grâces.

Voilà la traduction, cher Philippe. C’est du médiocre français d’après du médiocre espagnol.


À Madame XXX.


22 novembre.

Vous croyez la presse libre, Madame, elle ne l’est pas. L’état de siège est une censure, la pire de toutes. C’est une censure qui, au lieu d’une plume, manie un sabre ; et où la plume fait une rature, le sabre fait un trou. De là tant de plaies à la liberté.

Je n’en vais pas moins envoyer votre lettre à M. A. Vacquerie et il fera certainement le possible pour votre honorable et vaillant mari[1].

Je mets, Madame, à vos pieds tous mes hommages.

Victor Hugo[2].


À Madame Judith Mendès.


H.-H., 23 9bre 1872.

Voici, madame, le manuscrit que vous avez bien voulu désirer[3]. Je le mets à vos pieds. Le grand et cher poëte, qui est votre père, revit en vous. À force de contempler l’idéal, il vous a créée, vous qui, comme femme et comme esprit, êtes la beauté parfaite. Je baise vos ailes.


Victor Hugo[4].


À Madame Zélie Robert.


Guernesey.
Hauteville-House, 23 9bre.

Je pense toujours à vous, Madame, et je ne perds pas des yeux votre pauvre enfant. Je suis à peu près sûr qu’il ne partira pas. La situation est

  1. Il s’agit sans doute d’un article à écrire en faveur du mari de la correspondante.
  2. Catalogue de la Bibliothèque de M. J. Le Roy. Mars 1931.
  3. Judith Mendès avait demandé à Victor Hugo de lui envoyer les vers qu’il avait écrits pour le Tombeau de Théophile Gautier.
  4. Toute la Lyre, tome I. Historique. Édition de l’Imprimerie Nationale