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À Théophile Gautier.


Mercredi 15 mai.
Cher Gautier,

Pendant que vous mariez votre fille avec un poëte[1], je marie un journal avec le peuple. C’est le même jour et la même heure. Vous officiez là-bas, moi ici. De là mon absence de cette douce fête où je voudrais être. Vous me la rendrez cette fête, n’est-ce pas ? Choisissez le jour que vous voudrez (dimanche excepté) et faites-moi la grâce de venir tous les trois dîner avec moi (rue Pigalle, 55. 7 h.). Je serai charmé de dire au jeune et gracieux couple combien je l’aime de vous rendre heureux. Écrivez-moi votre jour.

À vous profondément.

V. H.[2]


À Paul Meurice[3].


Dimanche 6 h. [19 mai 1872].

Cher Meurice, avez-vous une minute ? Lisez ceci. C’est ma réponse à l’adresse qui m’a été envoyée de Rome[4]. Êtes-vous d’avis d’attendre pour la publier qu’elle revienne dans les journaux d’Italie ? Êtes-vous d’avis de la publier tout de suite ? Serait-ce demain lundi ? Serait-ce après-demain mardi ? Vous me direz tout à l’heure votre avis, que je suivrai, comme toujours.

Tuissimus.
V.[5]


À Jules Claretie.


25 mai.

Tout jeune que vous êtes, vous êtes pour moi un ancien ami. Je vous remercie de m’avoir fait lire votre belle et cordiale page sur l’Année terrible[6]. Vous savez comme j’aime votre charmant esprit. Charmant, parce qu’on y sent le cœur.

  1. Théophile Gautier mariait sa seconde fille, Estelle, avec Émile Bergerat.
  2. Archives Spoelberch de Lovenjoul.
  3. Inédite.
  4. Réponse aux romains. Actes et Paroles. Depuis l’exil.
  5. Bibliothèque Nationale.
  6. L’Indépendance belge du 21 avril 1872.