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Vous trouverez dans ce paquet la section les Châtiments remaniée et complétée d’après vos indications et vos conseils. Vous éveillez avec raison mon attention sur les citations du Rappel. Si l’on entrait dans cette voie, il faudrait citer mon entrée dans Paris, plus importante que ces représentations, et bien d’autres choses encore. Il faudra citer le Rappel, mais quand ce sera nécessaire. Ainsi l’enterrement de Charles, ainsi la citation de mon opinion sur la location des églises[1] ; ainsi (peut-être) la physionomie de l’Assemblée dans la séance où j’ai dû donner ma démission ; vous verrez dans la façon dont j’ai disposé la section Châtiments que je réduis tout au fait. J’ai retrouvé des lettres (une à Chaudey[2], qui me semble intéressante) et des chiffres. J’ai pu préciser un certain nombre des représentations dont nos agents dramatiques n’ont pas gardé trace (ils auraient dû pourtant conserver mes signatures renonçant à mon droit d’auteur). Il faudra, n’est-ce pas, clore la division Paris par la citation totale des chiffres pour tous les représentants élus et finir le livre par le chiffre du 2 juillet, après lequel viendra, très courte, ma Conclusion.


5 heures du soir. — Votre dernière lettre m’arrive. Comme vous me parlez admirablement de ces vers ! Que c’est bon d’être compris par une âme profonde comme vous !

V.

La poste va partir. Je n’ai pas le temps de relire la copie. Serez-vous assez bon pour m’envoyer épreuve ? mais peut-être serai-je à Paris avant le tirage. L’état de siège dure toujours, ce qui, à mon grand regret du reste, nous donne un peu de temps[3].


Au même.


15 septembre.

La lettre, à vous deux adressée, est à la copie[4]. Le prochain courrier vous la portera probablement. Je vous envoie les I, II, III et V de la section

  1. Le Rappel du 7 mai 1871 avait reproduit un passage de Victor Hugo en Zélande où Charles Hugo contait l’idée que son père avait émise : le clergé payant à l’état le loyer de l’église dont il tirait profit. En cas de non location, la chaire serait occupée par un lecteur public.
  2. Cette lettre a été publiée dans Actes et Paroles. Depuis l’exil. — Gustave Chaudey fut nommé, après le 4 septembre 1870, maire du ixearrondissement ; lors de l’émeute contre l’Hôtel de ville en janvier 1871, il fut accusé d’avoir ordonné de faire feu sur la foule pour répondre aux coups de fusil tirés contre l’Hôtel de ville. Cette accusation, rappelée le 18 mars, le fit arrêter. Raoul Rigault, procureur de la Commune, le fit fusiller.
  3. Actes et Paroles. Depuis l’exil. Historique. Édition de l’Imprimerie Nationale.
  4. À MM. Meurice et Vacquerie. — Actes et Paroles. Depuis l’exil.