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pour des devoirs suprêmes, et j’ai l’intention de peu me ménager. Je ne ferai pas au bombardement l’honneur de me déranger pour lui. Merci pour mon petit Georges et ma petite Jeanne.

Je serre votre vaillante et cordiale main.

Victor Hugo[1].



À Nadar.


23 septembre.

Je reçois votre lettre excellente en retard. Mais l’occasion se représentera, j’espère. Si le gouvernement voulait, il n’aurait qu’à se servir de mes deux appels aux Allemands et aux Français[2]. Distribués par vos ballons, ils seraient très utiles. Tous nos exemplaires sont épuisés, et le papier nous manque. Le gouvernement en a, dites-le lui, qu’il fasse tirer à des millions d’exemplaires et distribuer (par vous, du haut du ciel) ces deux appels aux deux peuples, l’effet sera, je crois, incalculable. Si vous le pouvez, dites-le à qui de droit. — Je presse vos vaillantes mains.

Victor Hugo[3].


Au général Trochu.


Paris, 25 septembre 1870.
Général,

Un vieillard n’est rien, mais l’exemple est quelque chose. Je désire aller au danger et je veux y aller, sans armes. On me dit qu’un laissez-passer signé de vous est nécessaire. Je vous prie de me l’envoyer.

Croyez, général, à toute ma cordialité.

Victor Hugo[4].


À Madame Jules Simon[5].


Vendredi matin [octobre 1870].

Puisque vous me laissez le choix du jour, je choisis le plus proche, et demain soir samedi à 6 h. 1/2. Je serai bien heureux de recevoir M. Jules

  1. Lucas. — Portraits et souvenirs littéraires.
  2. Publiés les 8 et 16 septembre 1870.
  3. Collection Nadar. — Actes et Paroles. Depuis l’exil. Historique. Édition de l’Imprimerie Nationale.
  4. Brouillon relié dans le manuscrit des Documents des Actes et Paroles, Depuis l’exil, et publié dans l’Historique de ce volume. Édition de l’Imprimerie Nationale.
  5. Inédite.