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À Paul Meurice[1].


H.-H., 23 Xbre.

Voulez-vous être assez bon pour transmettre, après l’avoir lu, ce mot à Charles. Je ferai en sorte que vous ayez samedi soir (la poste vous arrive-t-elle le soir ?) la chose désirée par le Rappel. Ce sera une lettre à Charles. Je compte y nommer très bien Rochefort. Jamais de tort de notre côté. Vous qui avez toutes les magnanimités, vous comprendrez cela. — Merci pour Lucrèce Borgia.

À bientôt une vraie lettre. — Ceci n’est qu’un mot pour vous dire que je vous aime profondément.

V.[2]


Au même.


H.-H., 24 décembre.

Voici ma lettre à Charles[3]. Lisez-la. N’hésitez pas à y couper tout ce que vous voudrez, et à y mettre où bon vous semblera des lignes de points. Il ne faut pas qu’on vous fasse la niche de me faire un procès à travers le Rappel. Je ne puis accepter de juges de la main de celui dont je suis le juge. Cela ferait une complication. Donc soyez prudents, ô cher triumvirat du Rappel.

J’ai cru utile de mettre en relief l’esprit voltairien et révolutionnaire de l’ancienne armée sortie de la République. Cependant vous êtes juge de l’à-propos. Si tout ce que je dis de l’armée d’autrefois vous semblait avoir des inconvénients, supprimez, et remplacez par des points. Cela écourtera la lettre, mais ce n’est qu’un inconvénient secondaire.

Je vous serre tous les trois dans mes bras.

V.

Je n’ai pas reçu l’almanach du Rappel.

Je ne reçois pas la Marseillaise[4].

  1. Inédite.
  2. Bibliothèque Nationale.
  3. Publiée dans Actes et Paroles. Pendant l’exil.
  4. Correspondance entre Victor Hugo et Paul Meurice.