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Au même[1].


H.-H., 14 décembre.

Voilà donc Charles condamné[2]. Cela lui fait un chevron double. Embrassez-le pour moi. Je suis charmé de Jules Favre et de Gambetta. Je compte leur écrire. J’attends un mot de vous ou de Charles pour cela.

Les journaux anglais publient ma lettre pour Peabody. C’est le président du comité américain de Londres, le colonel Berton, qui me l’a demandée. Je vous envoie ses lettres dont quelques lignes peut-être sont à citer, plus le texte exact de ma lettre au cas où vous en voudriez. Elle est en français dans le Times.

Je ne sais pas l’adresse de M. Charles Lemaître qui me demande le rôle de Ruy Blas[3]. Voulez-vous être assez bon pour lui transmettre ma réponse.

Tuissimus.
V.

Si vous pouviez caser le brave Luthereau dans le Petit Rappel ![4]


À Madame Edgar Quinet[5].


Hauteville-House, 14 déc. 1869.
Madame,

Ce sombre mois de décembre est fait pour le deuil. J’apprends le malheur qui vous frappe. Trouvez bon que je mette ma douloureuse sympathie à vos pieds. J’ai eu le bonheur de vous voir à Lausanne, à côté de mon cher et noble ami Edgar Quinet. C’est presque un droit à votre souvenir, et vous me permettrez d’offrir à votre belle âme éprouvée l’hommage profond de mon respect.

Victor Hugo[6].
  1. Inédite.
  2. « Charles est condamné à quatre mois de prison et à 1 000 francs d’amende pour son article les deux Parias, dans le Rappel du 4 décembre 1869. » — Extrait du Carnet de Victor Hugo. Gambetta avait défendu Charles Hugo.
  3. Fils de Frédérick Lemaître.
  4. Bibliothèque Nationale.
  5. Inédite.
  6. Bibliothèque Nationale. Nouvelles acquisitions françaises.