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Courrier de l’Europe prohibé en France, il vous ferait, en place de l’échange, une réclame permanente dans sa 4e page. — De plus il vous citerait le plus possible. Je vous engage fortement à accepter, et à lui faire l’envoi. Son adresse est : Courrier de l’Europe, 4, Bridges street, Covent Garden, Londres. — Il tire à très grand nombre.

Mille bravos à votre victorieuse, charmante et puissante polémique, et je vous embrasse.

V.[1]


À Charles. À François-Victor.


H.-H., 23 juillet.

Je suis content, mes bien-aimés, de vous savoir à Bruxelles. J’y arriverai du 31 juillet au 5 août ; je finis en ce moment quelque chose. Je tâcherai de voyager un peu. Pendant le temps de mon séjour à Bruxelles, vous me donnerez à déjeuner, c’est-à-dire mon café et ma côtelette, et moi je vous donnerai à dîner, c’est-à-dire que je vous invite tous les jours, tous les quatre (compris Georges qui a six dents), à dîner à l’Hôtel de la Poste. Cela simplifiera le service.

N’oubliez pas qu’il faut qu’une des servantes couche dans la chambre à côté de la mienne (corps de logis du fond) ; j’ai toujours mes étouffements nocturnes, maintenant compliqués de maux de dents très bêtes. Ne laissez pas, croyez-moi, envahir le Rappel. Travaillez-y le plus possible. Donc à bientôt. Tenez mon petit trou prêt. Je vous aime passionnément, mes deux enfants, et j’ai besoin de vous voir. Toutes les paires de bras de Guernesey s’ouvrent pour vous embrasser.

Il y a en ce moment de gros brouillards sur la mer, mais fin juillet j’espère qu’il fera beau. Donc à fin juillet et à toujours mes bien-aimés.

Je prie ma chère Alice de donner des ordres pour qu’on tienne prêts mes haillons du matin, mon pantalon à pied, mes pantoufles et ma chabraque de travail[2].


Aux mêmes[3].


[Juillet 1869.]

Mes aimés, je commence par vous dire que je ferai ce que vous voudrez. Maintenant, voici la situation. Nous sommes deux qui devons accou-

  1. Bibliothèque Nationale.
  2. Revue Hebdomadaire, 5 juin 1935.
  3. Inédite.