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Meurice m’a signalé le lapsus. Je l’ai prié de faire faire un carton pour cela, si la feuille est tirée. Voulez-vous être assez bon pour le lui rappeler. Ce carton importe. — Vous voulez bien faire à mon livre l’honneur d’y inscrire vos œuvres, vous acceptez une de mes couvertures, vous et Meurice, je vous remercie. — Charles est-il encore à Paris ? Voulez-vous lui dire de ma part de remettre à M. Lacroix son catalogue personnel pour la couverture qu’il partage avec Victor. Que de choses j’aurais encore à vous dire ! Comme je suis content de votre contentement ! Ce quatrième volume n’y gâtera rien. Vous verrez. Mais à quand Faust ?

Tu us ex profundo.
V.[1]


Au docteur Mandl[2].


Hauteville-House, 8 mars.

C’est mon tour, cher docteur, de m’excuser et de plaider les circonstances atténuantes. Quoique solitaire, je suis, vous le savez, en proie à la foule. Et cette foule, composée surtout des souffrants, je l’aime et je la sers. Vous en faites autant de votre côté, excellent guérisseur que vous êtes. J’ai reçu vos deux figures de la mort. Vous n’avez que cette manière de la donner.

Je vous remercie du précieux et curieux cadeau, je suis heureux que mon château en Hongrie vous ait plu[3], je vous envoie les meilleures nouvelles possibles de ma gorge guérie par vous, je vous serre la main, et je me mets aux pieds de madame Mandl.

Victor Hugo[4].


À Jules Janin.


Hauteville-House, 9 mars 1869.

Mon éminent confrère, vous avez bien voulu accepter le legs de Mme Victor Hugo[5]. Je vous l’envoie. Un jeune homme qui a profité de l’hiver et de

  1. Bibliothèque Nationale.
  2. Inédite.
  3. Note en marge et au crayon d’une écriture inconnue : « Il s’agit d’un dessin pour le premier acte de Hernani, de la main de Victor Hugo. Ce dessin a été acheté par la Bibliothèque Nationale pour 250 francs. 1876. » — D’après la lettre même du docteur Mandl (11 février) :
    « ... Ce tableau allemand du xve siècle représente une tête de jeune fille, qui se transforme en tête de mort, lorsqu’on retourne le tableau, en mettant le bas en haut. »
  4. Collection Pauley.
  5. La plume avec laquelle Victor Hugo avait écrit Le Revenant.