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À Alfred Asseline.


H.-H., 25 juillet.

Cher Alfred, Julie me dit le profond malheur qui te frappe[1]. Le deuil est sur toi comme sur moi. Quel coup pour la pauvre mère ! Heureusement, elle sait que les âmes s’attendent hors de la vie et se retrouvent dans la lumière. Dis-lui ma profonde sympathie et reçois mon plus cordial serrement de main.

Victor Hugo[2].


À François-Victor[3].


H.-H., samedi 25 [juillet 1868].

Je reçois ta lettre, mon Victor. Je t’avance, comme tu le désires, tes mois d’août, 7bre et 8bre. Tu trouveras ci-incluse une traite sur Mallet frères, à vue, à ton ordre, de 960 fr. qui se décomposent ainsi[4] :

Ta mère, arrivant ce soir même samedi, apportera de son côté l’argent qu’elle aura d’excédent sur les 1 000 fr. que Meurice vient de lui remettre.

Depuis deux jours le vent souffle en tempête ; cependant il mollit un peu. S’il tombe d’ici à demain, lundi sera le jour du départ et mercredi 29 serait le jour d’arrivée à Bruxelles. Si la tempête continue, le départ serait ajourné jusqu’à mercredi 29, ce qui mettrait l’arrivée au vendredi 31. Tu sais mon peu de goût pour le vendredi, ce qui, joint à la soif de vous embrasser tous me fait vivement désirer de pouvoir partir lundi 27 ; cela dépendra du temps et du vent.

Deo volente.

Dim. 26. 9h du matin. La pluie a abattu le vent. Il est ouest, mais faible. Si rien n’empire, nous partirons demain lundi. Recommande à Marianne de me tenir ma chambre prête et mes vêtements du matin, pantalon à pied, pantoufles, etc. Plus une bouteille de très bon café froid. — Pauvre Thérèse ! — Je pense que Charles est revenu tout de suite de Spa.

J’embrasse ta bonne mère et toi, et tous. Quel bonheur, bientôt ! À mercredi !

V.[5]
  1. Alfred Asseline venait de perdre un enfant.
  2. Alfred Asseline Victor Hugo intime.
  3. Inédite.
  4. Suivent les comptes.
  5. Bibliothèque Nationale.