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À François-Victor[1].


H.-H., 25 juin.

Mon Victor, sous ce pli une traite à ton ordre sur Mallet frères de 1 200 fr. qui se décomposent ainsi :

1° Adèle 4 mois d’avance, juillet, août, septembre, octobre. 600 fr.

2° Le loyer de Bruxelles échéant le 1er juillet 500

3° En compte pour la maison de Bruxelles 100

1 200 fr.

En outre, tu vas toucher pour moi le 1er juillet le 2e semestre italien qui est 375 fr. Sur ces 375, je paie pour Charles (dette à Paul Meurice) 250 fr. que je donne à Charles. — Il reste 125 fr. que je partage ainsi :

1° À Charles, 50 fr. ;

2° À toi, 50 ;

3° À Georges pour ses sous de poche quand il va revenir, 25 fr.

Maintenant fais attention :

Les 250 fr. pour Meurice, les 50 fr. pour Charles et les 25 fr. pour Georges ayant été payés directement par moi je m’en rembourse et tu les retiendras sur les 375 fr. italiens pour les appliquer comme suit : tes 50 fr. prélevés qui élèveront ton mois à 250 fr. ; il reste 325 fr. :

1° Ton mois 200 (qui sera en effet 250)

2° Pour la maison de Bruxelles 125

325 plus tes 50 fr.

cela fait 375.

Les 125 fr. ajoutés aux 100 précédents te mettent entre les mains en compte pour la maison de Bruxelles 225 fr.

Tu m’enverras la quittance de loyer pour la joindre aux autres. — Je ne suis pas d’avis de Massillon. Trop petit[2]. Je te donnerai tous les détails que tu voudras.

Tu as écrit à la Jeunesse une lettre charmante ; tu as vu avec quel enthousiasme ils l’ont reçue. — Bourson est abêti par sa Proudhonnerie. — J’ai écrit pour le vin. J’aspire à te serrer dans mes bras, mon enfant bien-aimé.

Dis à M. Lequeux qu’on mettrait les contrefaçons de Napoléon le Petit et des Châtiments à néant par le Victor Hugo de l’exil. C’est là l’affaire à faire.

  1. Inédite.
  2. François-Victor préparait un article sur l’Académie française.